Par le Dr Audrey Tang
Une équipe de chercheurs de l’UCL1 ont constaté que « la participation à des groupes artistiques… était associée à de multiples aspects positifs du bien-être, notamment la satisfaction dans la vie, l’affect positif, le but… et la maîtrise ». Cela fait écho à la théorie de Martin Seligman2 La psychologie positive considère que le bonheur repose sur trois piliers :
- Relations saines
- Flux/Maîtrise
- But
Si nous nous sentons bien, nous sommes susceptibles de mieux nous engager dans la vie, et il est donc possible que si nous nous permettons de développer et de faire travailler notre créativité ainsi que de maintenir et d’exprimer notre authenticité, cela peut à son tour se traduire par de meilleures performances au travail.
De plus, selon Pearson3les compétences les plus recherchées par les employeurs sont plus générales que techniques :
« À l’horizon 2026, la modélisation basée sur l’IA de Pearson suggère que les cinq principales compétences qui seront les plus demandées pour répondre aux besoins économiques sont également des compétences humaines :
- Collaboration
- Orientation client
- Apprentissage et maîtrise personnels
- Objectif de réussite
- « Intelligence culturelle et sociale » (Pearson, 2022)
Ainsi, ce qui a pu être autrefois considéré comme « inapproprié pour le travail » pourrait bien être essentiel au lieu de travail moderne :
A. Collaboration : ouvrir les yeux et améliorer la pensée critique
Les projets créatifs impliquent souvent d’autres personnes, notamment en raison du partage de matériel, et même si une personne travaille seule, elle peut facilement demander de l’aide aux autres. Dans le monde des affaires, Timms (2018)4 Les organisations qui intègrent un processus de travail en commun, de sorte que la discussion et le contrôle sont monnaie courante, développent également une culture de collaboration plutôt que de craintes de concurrence et de jugement. De plus, dans un tel environnement de communication ouverte, la pensée critique est stimulée et encouragée.
B. Orientation client : tout en restant authentique
Certaines professions exigent un certain comportement : une infirmière doit être compatissante, une caissière amicale, un enseignant gentil, etc. Le « travail émotionnel » a été défini par Arlie Russell Hochschild en 1983 comme un comportement socialement construit où un professionnel gère ses « sentiments pour créer une représentation faciale et corporelle publiquement observable » (Hochschild, 2003).5). Cela peut parfois poser problème lorsque l’on refoule trop longtemps ses sentiments authentiques – comme nous l’apprend la créativité – même les acteurs ont parfois besoin de rompre avec leur personnage. Bien qu’il y ait un temps et un lieu pour le professionnalisme, si vous sentez que vous refoulez trop de vous-même, ayez la conscience de vous-même et recherchez un rôle ou un environnement qui vous convient mieux.
Il existe cependant des exceptions. Dans le cas d’une personne qui serait autrement discriminée si elle ne masquait pas ses émotions, il est alors pas Vous qui devez nécessairement vous adapter, l’organisation a également une responsabilité. Pour les personnes neurodivergentes qui doivent se conformer à un certain « type » qui ne ressemble en rien à leur moi authentique, ou pour quelqu’un qui doit cacher sa sexualité ou une autre caractéristique pour garder un emploi, c’est à la fois injuste et injuste, et c’est pourquoi il existe des lois contre la discrimination.
C. Apprentissage personnel et maîtrise : résolution de problèmes
L’équipe de recherche de l’UCL a également constaté que la résolution de problèmes était améliorée par des activités créatives, car elle pensait que l’utilisation de l’imagination intégrée dans les projets artistiques encourageait l’habitude de penser de manière plus large lorsqu’il s’agissait de résoudre des problèmes et de trouver cette étincelle à laquelle personne d’autre n’avait pensé. Cet engagement habituel à « sortir des sentiers battus » est quelque chose qui se transfère à toutes les compétences, renforçant les capacités de résolution de problèmes et, par conséquent, le sentiment de maîtrise de soi par l’apprentissage et la réussite.
D. Objectif de réussite : rester flexible
Il existe une blague dans le monde du théâtre selon laquelle « les gens du théâtre peuvent créer quelque chose à partir de rien » (Theatre Camp, 2023), et il y a une part de vérité dans cette plaisanterie. Lorsque vous créez, vous pouvez transformer n’importe quoi en quelque chose de différent, vous pouvez vraiment produire quelque chose à partir de rien, et tout cela signifie simplement que si vous êtes confronté à un problème… vous pouvez vous adapter. Plus vous vous engagez dans le simple fait de gribouiller, de gribouiller, de fredonner, de bouger… ou d’autres activités créatives qui vous plaisent, plus vous aurez de chances de reconnaître en vous la capacité de penser de manière créative et de « monter le spectacle ici » si vous en avez besoin sans que cela ne vous cause beaucoup de stress ou de tension.
E. Intelligence sociale : Pause !
S’adonner à des activités artistiques peut libérer de la dopamine et des endorphines qui nous procurent un sentiment de bien-être, notamment lorsque nous voyons quelque chose que nous avons créé nous-mêmes prendre forme. Ce processus peut également réduire le taux de cortisol, l’hormone du stress. Cela peut à son tour se traduire par un meilleur bien-être général, par exemple un meilleur sommeil qui conduit à de meilleures interactions et à de meilleures performances.
F. Intelligence culturelle : Parfois, il faut s’exprimer !
Si quelque chose ne va pas, si c’est toxique ou nocif, il n’y a rien à gagner à rester silencieux. Si vous continuez à vous cacher, aucun changement sain ne sera possible. Ainsi, même s’il est possible de s’exprimer tout en gérant ses émotions, cela ne signifie pas pour autant que vous devez nier les ressentir.
À propos de l’auteur
Docteur Audrey Tang est psychologue, coach en leadership, auteur et fondateur de Fondation CLICK Arts
Parutions:
Psychologie de l’argent et économie.,Infos sur ce livre.