La chute des dépenses de consommation en 2022-23 a été un facteur clé des mauvaises performances de l’économie tchèque. La reprise de la consommation dépend de la normalisation par les ménages de leur taux d’épargne élevé. Nous pensons qu’il s’agira d’un processus progressif, étroitement lié à la normalisation de la politique monétaire.

Ce que vous apprendrez :

• Nous pensons que la hausse récente du taux d’épargne des ménages est principalement due à la forte hausse des taux d’intérêt qui rend l’épargne plus attractive. La faible confiance ou les motivations de précaution ont joué un rôle moindre.
• Un simple retour du taux d’épargne à la moyenne d’avant la pandémie pourrait fortement stimuler la consommation, bien qu’insuffisant à lui seul pour récupérer complètement la consommation perdue. En outre, les décisions des ménages en matière d’épargne et de dépenses ne se font pas de manière isolée, et les conditions économiques générales ne sont pas propices aux folies.
• C’est pourquoi nous sommes sceptiques quant à une normalisation rapide de l’épargne. Même si nous pensons que la banque centrale devra rattraper son retard l’année prochaine, la normalisation des taux directeurs sera séquentielle. De même, même si les revenus réels reprennent leur croissance, il est peu probable que l’incertitude se dissipe – la détérioration de la demande extérieure et les fissures croissantes sur le marché du travail suggèrent plutôt le contraire.