A un an des Jeux olympiques, les transports parisiens dans le marathon de la préparation

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CoJo, Etat, Préfecture, Ile-de-France Mobilités, RATP, SNCF… Toutes les parties prenantes impliquées dans les transports parisiens se disent mobilisées pour que les Jeux olympiques se passent bien. « Pour les athlètes, les organisateurs, les secours, la presse, soit environ 200 000 personnes, des voies dédiées sont prévues, sur le périphérique, explique Arnaud Aymé, spécialiste des Transports au cabinet Sia Partners. Mais les déplacements des visiteurs vont reposer sur le métro, le RER. Il n’y a pas droit à l’erreur. L’image de la France est en jeu. »

Ils devraient être 600 000 visiteurs à emprunter le réseau de transports en commun pendant la période des JO. Il faudra donc organiser des plans de transports costauds. La RATP mobilisera 19 000 agents par jour, plus des volontaires du siège pour les renforcer. Elle estime que, certains jours, ce sera un million de personnes en plus par rapport à un jour normal de juillet qu’il faudra transporter. Un tiers sera des touristes étrangers, ne maîtrisant pas la topographie de la capitale, le plan du métro, la signalétique, le fonctionnement de la billetterie.

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Gestion des flux. La RATP précise : « D’importants renforts d’offre seront nécessaires, tout particulièrement sur le réseau, les stations et gares des lignes 8, 9, 10, 12, 13 et RER B – ce qui représente +15 % de trafic les jours ouvrés et +30 % les jours de weekend, par rapport à la demande habituelle du mois d’août sur le réseau ferré. Cette affluence exceptionnelle nécessitera des dispositifs adaptés de gestion des flux, de sécurité et de sûreté, dans les secteurs de Paris Ouest (Roland Garros, Parc ces Princes, etc.) et Saint-Denis-Pleyel (village des athlètes, centre aquatique, stade de France), ainsi que dans Paris pour les cérémonies d’ouverture. »

Cela veut dire que le réseau ferré non plus n’a pas le droit de flancher. Sa fragilité était une des inquiétudes majeures d’un rapport sur la préparation du système de transports pour les JO rendu, en septembre 2022, par l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable et l’Inspection générale de l’administration.

On a fait le deuil, pour l’échéance des JO, du Charles-de-Gaulle Express, qui devait faciliter les circulations depuis l’aéroport au Nord de Paris. Cela signifie que l’alternative existante, le RER B, devra tenir – elle dessert aussi le Bourget, le Stade de France, le futur village des médias, le centre nautique. Or, la ligne, co-exploitée par la SNCF et la RATP, est sujette aux pannes. Les nouvelles rames commandées par la région, ainsi que la nouvelle signalisation, n’arriveront qu’après les JO. Il va falloir faire avec l’existant et beaucoup de maintenance préventive.

« Nous allons améliorer la réaction en cas d’incident, explique Matthieu Chabanel, le président de SNCF Réseau. Nous lançons aussi des travaux dès cet été, de façon à pouvoir les arrêter totalement pour la période des JO et éviter les dépassements de chantiers. »

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Planning serré. Vigilance aussi pour les lignes D (très empruntée) et A. La ligne E (Eole), dont la SNCF est maître d’ouvrage, devrait être mise en service au printemps 2024. Elle ne sera pas à son plein potentiel, car elle a pris dix-huit mois de retard avec la covid et manquera encore de trains, mais elle devrait quand même fonctionner. Important, car si elle ne dessert pas de site olympique, elle permettra de délester d’autres axes.

Enfin, l’autre grande attendue des JO, la ligne 14, devrait être prête juste à temps pour desservir le carrefour Pleyel, Saint-Ouen et Saint-Denis, et donc le Stade de France, et Orly. La peinture sera à peine sèche… « Mais cela doit absolument être fini, car elle draine le centre névralgique des Jeux ! C’était un des arguments du dossier Paris : la compacité du projet, une majorité d’épreuves à moins de 10 km du Village olympique de Saint-Denis », prévient Arnaud Aymé.

Reste le cadre social. RATP et SNCF seront attendues au tournant. « Nous discuterons le cadre social avec les organisations syndicales à la rentrée, explique Matthieu Chabanel, à la SNCF. Nous souhaitons que les équipes soient là, sur la base du volontariat. » Des réunions préparatoires ont déjà eu lieu, au printemps, pour discuter avec les syndicats d’une prime (indemnité sans doute inférieure à 450 euros) que toucheraient les cheminots acceptant de repousser leurs congés au-delà de l’été.

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A la RATP, Jean-Castex, son PDG, a entrepris depuis son arrivée un travail de désamorçage social, qui s’est traduit par des revalorisations salariales, des primes. Il poursuit, selon l’entreprise, « un dialogue social nourri ». C’est, aussi, pour éviter toute agitation sociale préjudiciable aux JO que Valérie Pécresse, qui préside Ile-de-France Mobilités, a décidé, début juillet « d’étaler » la mise en concurrence des bus de la capitale. Les premières attributions de lots, prévues avant les JO, ont été repoussées à après les cérémonies de clôture.

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