Si la croissance de l’économie polynésienne est positive grâce aux retombées des Jeux olympiques, les commerçants de Papeete ne le ressentent pas tous. Ils dressent un bilan plutôt négatif et s’inquiètent des taxes à venir sur l’électricité et les boissons sucrées en 2025.
Dans les boutiques de Papeete aux couleurs de Noël, les commerçants dressent un bilan mitigé. Dans une enseigne de vêtements et chaussures de sport du Vaima, le chiffre d’affaires a chuté de 10% cette année. Et les fêtes n’y ont pas changé grand-chose. Le responsable tire la sonnette d’alarme. « Les charges ont augmenté, le pouvoir d’achat a diminué, chose que l’on comprend. Maintenant le besoin prioritaire des clients restera l’alimentaire. Par rapport à notre secteur d’activité, ça serait bien que les autorités se penchent là-dessus. Concrètement, nous commerçants, on ne voit pas beaucoup de choses. (…) Nous avons aussi et surtout du personnel et ce personnel représente des familles à nourrir » souligne Toamatai Haereraaroa.
Un peu plus loin, à Fare Tony, un restaurant enregistre, lui, une hausse de 20% de son chiffre d’affaires pour le mois de décembre. Grâce selon le gérant aux animations organisées cette fin d’année. Et peut-être aussi parce que clientèle préfère effectivement se tourner vers l’alimentaire…
Quoi qu’il en soit, Dany Dana se dit satisfait mais janvier risque d’être beaucoup plus compliqué avec une augmentation des charges, notamment sur l’électricité : « ce qui passe un peu inaperçu, c’est l’augmentation des prix de l’EDT de 9% et ça, il y a peu de communication là-dessus. Ça va être très dur. De plus, on a la taxation de 16% qui va arriver sur les produits sucrés et là aussi on ne sait pas quoi faire, on a peu d’informations. Même les fournisseurs ne savent pas comment cette TVA sera appliquée. C’est vrai que c’est un peu flou et 2025 ne va pas être si facile que ça » expose Dany Dana.
De quoi alourdir les charges déjà importantes des commerçants avec, forcément, un impact sur les prix en boutique. « On essaie de s’aligner sur les prix de la France. Sauf qu’on ne peut pas à cause des taxes sur chaque produit. On est obligés de monter les prix pour pouvoir payer le loyer et les salariés » explique Stéphanie Mama, conseillère en cosmétiques. Pour Noël, cette dernière a tout de même pu proposer des réductions allant de 25 à 70% sur certains produits.
Pourtant, les clients trouvent toujours les prix chers. « C’est les fêtes du coup on essaie de faire plaisir mais c’est vrai que ça nous freine sur les dépenses. C’est un peu difficile après en janvier pour les dépenses, le ma’a et les autres charges » témoigne Tehau. Certains malheureusement n’ont pas eu la chance d’avoir des cadeaux sous le sapin. « Papa Noël n’est pas passé, il n’est pas venu amener les cadeaux » confie le jeune Ariiura.
De son côté, l’Institut de la statistique en Polynésie a observé, au troisième trimestre 2024, une « croissance de l’économie polynésienne positive » grâce à la « fréquentation touristique soutenue par la tenue des Jeux olympiques en juillet dernier » et à « une consommation des ménages robustes qui bénéficie d’une inflation maîtrisée« .
Mais dans le détail, son rapport indique bien une baisse du chiffre d’affaires dans le commerce de gros (-1,5%) et de détail (-0,5%) par rapport au même trimestre 2023. L’inflation reste quant à elle « maîtrisée » (+1,3%) mais tout de même plus élevée qu’au deuxième trimestre (+1,1%).
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