Choose France, un sommet pour incarner les choix économiques d’Emmanuel Macron

, Choose France, un sommet pour incarner les choix économiques d’Emmanuel Macron
, Choose France, un sommet pour incarner les choix économiques d’Emmanuel Macron

A un mois des élections européennes qui s’annoncent ardues pour la majorité, la septième édition de Choose France, ce lundi à Versailles, tombe à point nommé pour Emmanuel Macron. Placé sous le thème « France, terre de champions » en écho aux Jeux Olympiques, ce sommet organisé pour les investisseurs étrangers devrait lui offrir une nouvelle tribune pour célébrer le dynamisme de l’économie française, la réindustrialisation du pays, son attractivité malgré le ralentissement mondial.

Ces derniers jours, plusieurs décisions d’investissement épousant les priorités de l’exécutif – la décarbonation et l’intelligence artificielle (IA) – ont déjà été distillées. Certaines d’entre elles visent à combler les maillons manquant de la filière de la production des batteries électriques. Des projets pour un montant avoisinant les 3 milliards d’euros devraient également être annoncés dans l’IA et le quantique. Quelques investissements sont aussi prévus dans la santé. Enfin, alors qu’une proposition de loi pour renforcer l’attractivité financière de la Place de Paris doit être examinée au Parlement, l’Américain Morgan Stanley officialisera la création d’un « campus européen » et d’autres banques d’affaires confirmeront leur arrivée dans la capitale française.

Contexte géopolitique tendu

Le montant global des investissements engagés sera dévoilé en marge du sommet. Selon le dernier baromètre EY, en 2023, l’Hexagone est resté le pays d’Europe le plus attractif avec 1.194 projets d’implantation ou d’extension de sites. « Ce résultat, nous le devons à la stabilité de la politique économique », plaide le ministre de l’Economie Bruno Le Maire. Mais le contexte géopolitique s’est tendu. «L’Europe et la France doivent se positionner par rapport aux deux grands blocs », les Etats-Unis et à la Chine, reconnaît l’Elysée. L’an dernier, la France a attiré 5 % de projets en moins qu’en 2022, comme l’Europe (-4 %).

Publicité

Ce lundi, devant les 180 patrons invités à Choose France, Emmanuel Macron devrait donc, avec le Commissaire européen au Marché intérieur Thierry Breton, leur assurer que l’Europe prend toutes les mesures pour rester attractive. Il devrait aussi mettre en avant la constance de ses choix et les réformes menées depuis sept ans en France. « Notre politique économique, elle fonctionne, on la continue, on l’accélère même », insiste-t-on à l’Elysée.

Pour le gouvernement, les investissements étrangers doivent servir de levier à la réindustrialisation du pays. « Choose France est décisif pour réussir » car cela « apporte des capitaux, les technologies et permet de compléter les trous dans certaines chaînes de valeur », soutient Bruno Le Maire tout en rappelant que les précédentes éditions ont permis depuis 2017 « 122 projets représentant 32 milliards d’euros d’investissements », soit l’équivalent des montants engagés, à date, par le plan France 2030. A l’Elysée, on reconnaît toutefois qu’il faudra « un peu de temps » pour que l’impact de ces projets soit visible.

Pour autant, des premiers signes de réindustrialisation apparaissent dans le pays. Depuis 2017, l’Hexagone a gagné plus de 300 usines, 150.000 emplois industriels ont été créés. « La dynamique est désormais positive, mais elle reste fragile car la France et l’Europe sont menacés dans des secteurs stratégiques par la Chine et les Etats-Unis », observe Thomas Grjebine, économiste au Centre d’études prospectives et d’informations internationales (Cepii).

Composante du soft power

Le gouvernement s’est fixé l’objectif ambitieux de monter la part de l’industrie dans le PIB de moins de 12 % à 15 % pour rejoindre la moyenne européenne. Mais dans un rapport publié en avril, Olivier Lluansi, ancien délégué interministériel aux Territoires d’industrie, a appelé au réalisme, affirmant que la France n’avait ni l’énergie décarbonée ni la main-d’oeuvre nécessaire pour gagner 5 points de PIB en une décennie. L’économiste Elie Cohen est lui aussi dubitatif. Selon lui, la politique actuelle « permettra au mieux de stabiliser la part de l’industrie dans le PIB ».

Du chemin reste donc à parcourir. « Choose France est une composante essentielle du soft power français en matière économique. Cette diplomatie joue un rôle pour attirer les grands investissements », relève Thomas Grjebine.

Comme les années précédentes, Emmanuel Macron s’entretiendra en tête à tête avec les dirigeants de plusieurs groupes internationaux. Alors que la France peine à attirer des nouveaux investisseurs étrangers, l’objectif, durant cette édition, sera aussi de « renouveler » le vivier de patrons susceptibles de s’implanter sur le territoire. Pour un tiers des dirigeants invités, ce sera ainsi le premier Choose France. Face à l’intérêt modéré des Américains et des Chinois, l’Inde fera l’objet de toutes les attentions du chef de l’Etat. « Nous voulons plus d’investissements indiens en France », reconnaît l’Elysée.

Beaucoup de réponses sont livrées par cet article présenté par lejournaldeleconomie.info qui parle du thème « Actualité économique ». L’écrit de départ a été rendu de la façon la plus honnête qui soit. Vous avez l’occasion d’écrire en utilisant les coordonnées présentées sur notre site web afin d’indiquer des détails sur cet article parlant du thème « Actualité économique ». lejournaldeleconomie.info est un agrégateur d’information qui présente de nombreuses actualités publiées sur le net dont le sujet central est « Actualité économique ». Consultez notre site lejournaldeleconomie.info et nos réseaux sociaux dans le but d’être informé des nouvelles communications.