Il y a plusieurs façons de présenter les statistiques : brut de décoffrage ou les mettre en perspective. C’est ce qu’a fait Philippe Bareyre, ce mardi 30 janvier, lors de l’audience solennelle de rentrée du tribunal de commerce qu’il préside, en détaillant l’activité de sa juridiction, témoin fidèle de l’activité économique…
Il y a plusieurs façons de présenter les statistiques : brut de décoffrage ou les mettre en perspective. C’est ce qu’a fait Philippe Bareyre, ce mardi 30 janvier, lors de l’audience solennelle de rentrée du tribunal de commerce qu’il préside, en détaillant l’activité de sa juridiction, témoin fidèle de l’activité économique du territoire. Avec le constat d’une augmentation sensible du nombre de défaillances des entreprises.
« 249 procédures collectives auront été ouvertes en 2023, contre 211 en 2022, soit une augmentation de 18 %, chiffre inférieur à la moyenne nationale. Nous avons plus que doublé le nombre de défaillances d’entreprises au regard de l’année 2021 (114 procédures) », a-t-il livré, avant de mettre donc en perspective ces chiffres avec ceux d’un passé un peu plus lointain : « Une hausse, certes, mais toujours inférieure par comparaison à 2019 par exemple, où ces procédures avaient atteint le nombre de 255. » Or, 2019 est l’année référence pré-Covid. Bref, si les difficultés sont réelles, l’année 2023 n’a pas été le théâtre de l’hécatombe redoutée, mais 2024 pourrait être, selon les premiers signaux, plus compliquée.
Les producteurs bio
« La reprise des paiements des cotisations Urssaf et du PGE est venue bien évidemment fragiliser les entreprises qui avaient déjà une trésorerie tendue », avance Philippe Bareyre. Dans le détail, sur ces 249 procédures collectives ouvertes, 13 sont des procédures de sauvegarde, 62 de redressement judiciaire et 173 liquidations judiciaires. Celles-ci, qui signifient une fin d’activité, sont en nette augmentation (130 en 2022) et concernent 221 salariés et un chiffre d’affaires total de 25 000 000 euros. « Ce sont encore les TPE employant un à deux salariés avec un chiffre d’affaires moyen de 140 000 euros qui sont les plus touchées par les seules liquidations judiciaires », indique le président du tribunal de commerce, avant d’inciter les chefs d’entreprise qui connaissent les premières difficultés à « anticiper » et à consulter le tribunal de commerce dans les meilleurs délais avant qu’il ne soit trop tard.
Souhaitons que le calme et la raison pèsent sur les décisions à venir, pour le bien-être de tous
Enfin, Philippe Bareyre, à l’aune de l’actualité, n’a pas pu « passer sous silence » les difficultés du monde agricole. « Si le tribunal n’a à connaître que les formes sociétales de ce pan d’économie, plusieurs procédures ont été ouvertes, notamment chez les producteurs bio dont le chiffre d’affaires a lourdement chuté au cours de cette année (– 20 % en moyenne). Ces sociétés, lourdement endettées par ailleurs en raison d’adaptation aux normes environnementales notamment, auront, en l’état actuel de leur valorisation, de grosses difficultés à redevenir bénéficiaires en l’absence de mesures appropriées. Rappelons que 10 % des exploitations agricoles sur 390 000 sont en situation de faillites, que 18 % des ménages d’agriculteurs sont en dessous du seuil de pauvreté. Nous importons 20 % de notre consommation, mais 71 % des fruits et 28 % des légumes. Souhaitons que le calme et la raison pèsent sur les décisions à venir, pour le bien-être de tous, venant ainsi apaiser et consolider les sociétés de ces entrepreneurs. »
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