L’échéance de Paris 2024 est obligatoirement dans un coin de leurs têtes, mais elles préfèrent ne pas trop en parler.
Tout athlète de haut niveau, tout compétiteur rêve de participer un jour à des Jeux olympiques, mais peu y parviennent.
C’est le « Graal » , même au-dessus des championnats du monde et de toute compétition internationale.
Aussi, depuis qu’elles ont quitté le milieu de la gymnastique, où elles avaient déjà briller au niveau national, pour le plongeon, Jade et Naïs Gillet pensent aux Jeux olympiques de l’année prochaine qui auront lieu « à domicile », en France.
Dans leur nouvelle discipline, les deux sœurs, originaires de Dieppe, ont très vite progressé au point de voir les épreuves nationales devenir presque secondaires.
« On va vivre uniquement pour le plongeon »
Championnes de France à plusieurs reprises, elles visent plus haut.
Cependant, elles sont conscientes que rien ne sera facile et qu’elles doivent encore beaucoup travailler pour décrocher le précieux sésame qui leur permettrait de représenter leur pays dans la compétition universelle par excellence.
Cela ne leur est pas si souvent arrivé ces dernières années, mais pour une fois Jade et Naïs Gillet ont pu profiter de quatre semaines de vacances cet été.
« Cela nous a fait du bien de vraiment couper, car cela fait longtemps que cela avait eu lieu. De plus, à partir de maintenant, on va vivre uniquement pour le plongeon, on l’espère, jusqu’aux Jeux olympiques avec plusieurs échéances à ne pas louper entre deux. Ainsi il faudra se qualifier pour les championnats du monde qui attribueront les places pour les Jeux olympiques ».
Jade deux mois à Lausanne
La reprise à l’Insep a eu lieu le 4 septembre.
Si à Paris, les entraînements sont intensifs sous la direction de Clémence Monnery, toutes les conditions ne sont pas forcément remplies pour permettre à Jade et Naïs Gillet de continuer à progresser autant qu’elles le souhaiteraient, en particulier pour arriver au top de leurs possibilités aux championnats du monde.
Aussi, les deux sœurs ont décidé de s’expatrier pour travailler de façon plus intense et plus spécifique pendant deux mois et ne rien avoir à regretter.
À 22 ans, Jade Gillet a déjà été vice-championne du monde par équipe mixte, avec Alexis Jandard, l’été dernier à Budapest.
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Cependant, l’aînée des deux sœurs rêve secrètement (enfin pas tant que ça) de JO et a donc décidé de franchir le pas.
« Il n’y a pas de tremplin à 10 mètres en île de France pour que je m’entraîne. La seule solution envisagée était près de Strasbourg, à Schiltigheim, dans une piscine que je connais bien, mais que l’on aurait mise à ma disposition seulement deux jours par semaine au mieux. Alors, pour mettre toutes les chances de mon côté, j’ai choisi de partir deux mois à Lausanne où je vais travailler avec un coach suisse spécialiste de ce type de plongeon ».
« Hâte de changer la routine de l’Insep »
Celle qui a mis de côté momentanément ses études avant de les reprendre dans quelques semaines avec la volonté d’intégrer l’Edhec (ndlr : une grande école de commerce renommée) s’apprête donc à rejoindre Lausanne avec hâte, mais également un peu d’appréhension.
« Je vais être seule dans un Airbnb et c’est vrai que cela va me changer du tout au tout après cinq années d’internat. Je pense que je vais m’y habituer bien vite d’autant que je ne vais pas avoir le temps de m’ennuyer. Après, j’ai hâte de changer de la routine de l’Insep. Je vais m’entraîner tous les jours et c’est vraiment pour ça que je fais ce sport ».
En plus du tremplin à 10 m, Jade Gillet va également travailler le plongeon à trois mètres.
Non pas pour une future compétition individuelle, mais parce qu’elle espère former avec sa sœur un duo susceptible de représenter la France aux JO en plongeon synchronisé.
Même à distance, le travail peut s’avérer efficace d’autant que la source de motivation est forte.
« En fait, pour tous les plongeons, il faut se qualifier, sauf pour le duo synchronisé où la France dispose d’une place d’office en tant que pays organisateur. Actuellement, il y a un juste autre duo et le nôtre, ce qui fait que l’on a toutes nos chances si on se donne à fond ».
À plus long terme, Jade Gillet ne veut pas encore se fixer d’objectifs et préfère y aller étape par étape : « Je pense d’abord à la qualif pour les championnats du monde et si j’y suis, je donnerai tout pour aller plus loin. Cependant, pour éviter ce qui serait une trop grande déception, je pense compétition après compétition et j’avance ».
… et Naïs à Sydney
À côté d’elle, Naïs (Gillet) écoute attentivement, avant d’évoquer son parcours bien différent.
Il faut dire qu’elle a vécu un été mouvementé.
« Les championnats du monde ont été très particuliers pour moi. En effet, j’ai été victime de deux commotions cérébrales en plongeon et une n’a pas été détectée aussitôt. Je souffrais, j’avais des vertiges et ça a duré deux mois. J’ai donc été mise au repos et j’ai pu reprendre l’entraînement cinq jours avant la compétition mondiale. Il est évident que je n’étais pas au top et pourtant, j’ai frôlé une place en demi-finale ».
« Je peux progresser plus vite en Australie »
Naïs Gillet avoue d’ailleurs avoir encore une certaine appréhension.
Comme si cela ne suffisait pas, elle a aussi attrapé le Covid durant cette période et a été affaiblie plusieurs semaines.
Cependant, avant cette période délicate, la benjamine de la famille était déjà partie s’entraîner en Australie.
Elle a donc décidé de renouveler l’expérience.
« C’est à Sydney dans un centre d’entraînement particulièrement adapté et performant. De plus, j’ai l’aval de Clémence Monnery qui s’occupe de moi à l’Insep et m’a encouragée à y retourner. Le rythme va être très différent par rapport à ce que je connais en France. De plus, le niveau sportif en Australie est très élevé et je pense que je peux progresser plus vite là-bas ».
Alors qu’elle est capable de sauter à bon niveau à différentes hauteurs, Naïs Gillet a voulu ne pas se disperser.
Elle prépare donc uniquement le plongeon à 3 mètres, un plongeon cependant où la concurrence est importante.
Alors en marge de son actualité sportive, elle est en année de césure par rapport à ses études pour devenir kiné.
Elle pense suivre tout de même quelques cours tout en donnant la priorité au plongeon.
Au vu de son parcours mouvementé de ces derniers mois, Naïs Gillet ne veut pas se projeter trop loin, même si, chez elle, l’ambition est toujours réelle.
« Dans quelques semaines, mon objectif sera sans doute différent, mais pour l’instant je vise une demi-finale aux championnats du monde à 3 mètres. Bien sûr si possible avec un total de points suffisant pour aller aux Jeux. Avec Jade, je pense que l’on peut espérer un Top 8 mondial avec notre duo synchronisé« .
Pour l’heure, les JO2024 sont justes dans les têtes de Jade et Naïs Gillet, mais elles vont tout donner ces prochaines semaines pour que le rêve devienne réalité.
Après Lausanne pour l’une et Sydney pour l’autre, elles seront à Berlin en décembre afin de se qualifier pour les mondiaux de Doha et ensuite… peut-être Paris.
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