Les Marseillais auraient-ils flairé la bonne affaire en louant leur logement pendant l’organisation de certaines épreuves olympiques tout près de chez eux ? C’est la tendance que dessine notre baromètre Lycaon Immo – La Provence pour ce mois de février. Avec un volume de biens à louer sur les principales plateformes du secteur (Airbnb, Abritel et PAP) qui augmente de 35,40 % depuis janvier, l’offre se fait donc plus dense pour les visiteurs désireux de poser leurs bagages à Marseille entre le 26 juillet et le 11 août.
« Avec quelques mois de retard, les Marseillais semblent passer à l’action, analyse Stéphane Daumillare, président de la start-up marseillaise Lycaon Immo. On parle beaucoup de la location saisonnière dans les médias, et puis le bouche-à-oreille fonctionne aussi très bien, ce qui peut expliquer que les plus réticents ont franchi le cap.«
En balayant les chiffres des sept arrondissements étudiés par la société spécialisée dans la gestion de données immobilières, l’offre augmente de manière générale entre + 13 % et 125 %. Et les écarts sont significatifs : en un mois, les petites annonces ont plus que doublé dans certains quartiers. C’est le cas dans le 6e (où le nombre de logements à louer est passé de 232 à 535) ou dans le 9e (de 131 à 295).
« + 91 % dans le 8e, + 131 % dans le 6e, +125 % dans le 9e. Ce dernier arrondissement est vaste, le secteur est immense, il y a de quoi faire. Et en plus, il se situe au plus près des dix matches de football (qui se dérouleront au Vélodrome, NDLR) », reprend Stéphane Daumillare. Si le volume augmente, côté prix, la tendance est à la stagnation, « ce qui est normal dans un contexte où les offres se multiplient« , note le patron de Lycaon Immo, qui se base sur une réservation de cinq jours pleins afin d’éviter que les prix trop élevés ne biaisent les résultats. Ainsi, la médiane des prix par nuitée est comprise entre 154 euros (dans le 12e) et 296 euros dans le 8e, contre respectivement 152 et 289 euros relevés en janvier. « Les hôtes préfèrent, pour l’instant, rester alignés aux prix du marché et écoutent les conseils émis par les différentes plateformes« , pose Stéphane Daumillare. Ce qui laisse encore, à 154 jours de la cérémonie d’ouverture, une sacrée marge de manœuvre.
Mais, les Marseillais doivent garder les pieds sur terre, les prix ne s’envoleront pas comme c’est le cas à Paris. Une nuit, pendant la période olympique, toujours sur une base de cinq nuitées, allège les touristes de 600 euros (dans le XXe) minimum ! Et la note gonfle quand ils réservent dans les rues du VIIIe où le prix de la nuit peut grimper jusqu’à 2 000 euros… Sur les bords de Seine, les prix et le volume des biens stagnent. « À Marseille, ce n’est pas fini, promet Stéphane Daumillare. Car le contexte est favorable à ceux qui hésitaient encore. Beaucoup sont persuadés qu’avec les projets de loi ou les menaces de pénalités, ils ne pourront plus se lancer, alors ils profitent des Jeux olympiques, comme une opportunité. Ils se disent : ’C’est le moment où jamais’ », pose-t-il. Mais il l’admet, si certaines villes s’arment de brigades de contrôle ou de réglementations dissuasives pour tenter de limiter ces locations de courte durée, le champ reste encore très ouvert.
À Marseille, à cinq mois des JO, les agents assermentés qui constituent la brigade de contrôle passent les petites annonces à la loupe. « En attendant un éventuel durcissement de la loi, la réglementation municipale reste le seul frein dont nous disposons pour stopper les dérives« , rappelle l’adjoint au logement, Patrick Amico (PM). Et d’autres « brigades » interviennent également. De manière plus radicale. Campagnes d’affichage, boîtes à clés arrachées ou dénonciations via les réseaux sociaux. Comme cette annonce Airbnb pointée du doigt sur X. Le descriptif d’un appartement propret situé face au stade Vélodrome déroule ses atouts. Pas de chance, les « Xos » marseillais ont reconnu l’immeuble à vocation sociale en rappelant le caractère illégal de la démarche. Mais l’annonce est toujours en ligne.
« Aujourd’hui, si 100 % des Marseillais se mettaient à louer ou à sous-louer, parce que c’est possible dès lors que l’on n’occupe pas un logement social, on serait bien incapables de tout contrôler« , pointe l’experte immo, Séverine Amate.
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