Nous saurons d’ici la fin de l’année 2024 qui organisera les Jeux Olympiques d’hiver 2030. Pour le moment, cinq pays sont candidats, dont la France. Skichrono vous propose un tour d’horizon des territoires voulant accueillir ces JO.
Europe, Asie ou Etats-Unis ? La course à l’obtention des Jeux Olympiques 2030 s’est accélérée ces derniers mois avec des candidatures fleurissant et se consolidant sérieusement. Suisses, Suédois et Français semblent tenir la corde, mais Salt Lake City et Sapporo sont aussi en lice. Il faut également surveiller le Comité International Olympique (CIO) puisqu’un double vote pour 2030 et 2034 n’est pas à exclure. Le brouillard autour de l’obtention de ces JO sera vraisemblablement moins épais après le congrès de Mumbai, les 16 et 17 octobre prochain. Des décisions importantes pourraient être prises.
La France avance
Les Alpes françaises ont récemment décidé de se lancer. Mi-juillet, les régions Auvergne Rhône-Alpes et Provence Alpes Côte d’Azur annoncent vouloir enclencher une candidature pour 2030. Quelques mois auparavant, dès les premières heures de l’année 2023, une rumeur faisait état d’une volonté du Valais suisse, de l’Italie du nord et de Chamonix d’organiser les Jeux. Immédiatement balayé d’un communiqué par la ville pionnière de l’olympisme d’hiver. Bref, la France s’est engagée dans ce marathon avec AURA et PACA.
Les deux territoires ont franchi un nouveau cap avec une visite lausannoise, au CIO, le 7 septembre. Une délégation de six représentants s’est rendue en Suisse. Le président du CNOSF David Lappartient, la présidente du Comité Paralympique Français Marie-Amélie Le Fur et les deux présidents de région Renaud Muselier et Laurent Wauquiez. S’ajoutent deux membres du CIO et champions olympiques, Martin Fourcade et Guy Drut. Des atouts majeurs. Dans un même temps, Vincent Jay a annoncé devenir directeur de projet pour la région Auvergne Rhône-Alpes. Ce pèlerinage en Suisse voisine était d’abord pour partager et expliquer “la vision française de l’organisation des Jeux” à Thomas Bach et ses équipes. La France s’avance mais elle n’est pas seule.
Une candidature inédite pour la Suisse
La relation entre la Suisse et l’olympisme est paradoxale. Nation forte des Jeux d’hiver, les Helvètes n’ont pas accueilli skieurs et patineurs depuis Saint-Moritz en 1948. Une éternité. Mais après les multiples échecs de Sion, Berne et Zürich ces dernières décennies, le pays semble enfin en bonne position pour recevoir les JO. Cette fois-ci, pas une seule ville mais tout le territoire. Comme le montre le site Francs Jeux, Lenzerheide, Laax, Crans-Montana, Lausanne, Engelberg, c’est en tout pas moins de neuf cantons qui abriterait les Jeux Olympiques 2030. Un pari jamais tenté mais qui pourrait rapporter gros. Une force mais qu peut s’avérer une faiblesse quand il va falloir désigner les sites. Et la candidature helvète n’est pas à l’abri d’un processus de votation contre…
Démarrée en mars dernier, cette candidature aurait pour capitale Zürich et son stade Letzigrund. Le but est de proposer des sites de compétitions dans toutes les zones linguistiques et faire profiter des JO à un plus grand nombre de villes et villages. Le Comité International Olympique est moins frileux qu’avant concernant les sites dispatchés assez loin les uns des autres. Les lieux de compétitions de Milan – Cortina d’Ampezzo 2026 – dispersés dans tout le nord de l’Italie – en sont un bon exemple. Un autre point positif majeur, il n’y aurait besoin de construire aucune enceinte sportive, tout est déjà sur pied. Si, comme la France, la candidature suisse n’est pas officielle, celle-ci est crédible et réaliste aux yeux du CIO.
La Suède en embuscade
En Europe, il n’y a pas seulement les Alpes comme candidat. La Suède pousse depuis le début de l’été mais sa candidature est aujourd’hui moins développée que la France ou la Suisse. Les discussions sont encore intérieures. Comme révélé par le site spécialisé Inside the Games, les différentes villes et régions potentiellement hôtes des Jeux Olympiques se sont rencontrées au début du mois de septembre pour étaler leurs idées et leur vision. Falun accueillerait le nordique, Are tous les sports de neige et la glace serait à Stockholm, mais avec une possibilité inédite de voir Sigulda, en Lettonie, recevoir quelques épreuves.
La Suède est actuellement dans la phase de “dialogue continu” avec le CIO et devrait d’ici le mois de novembre passer à la dernière étape, le “dialogue ciblé”. Rappelons que les Suédois ont souvent été les grands perdants des processus de candidature. Huit échecs dans leur histoire, le dernier remontant à 2019. Face à Milan – Cortina d’Ampezzo, ce sont finalement les Italiens qui ont été choisis pour organiser les Jeux d’hiver 2026. Le temps est le meilleur ami de la Suède puisque la décision concernant 2030 ne se fera pas avant juillet 2024, voire après.
Plutôt 2030 ou 2034 pour les Etats-Unis ?
La candidature américaine est un peu plus spéciale. Elle devrait passer rapidement en “dialogue ciblé” avec l’organe olympique mais pour quelle édition ? Salt Lake City est prêt à se lancer pour 2030 mais ne verrait pas d’un mauvais œil un double vote avec 2034. Le 14 septembre, le Comité olympique et paralympique américain a approuvé le dossier de la ville de l’Utah mais en envoyant un message au CIO. “Il est peu probable qu’il y ait des candidatures plus attrayantes que celle de Salt Lake City-Utah pour 2030 ou 2034, mais 2034 est le moment optimal pour que les États-Unis accueillent des Jeux d’hiver, c’est donc ce que nous avons suggéré au CIO.” Un choix qui peut se comprendre, vu que Los Angeles est organisateur des Jeux Olympiques d’été 2028. Deux éditions de suite aux États-Unis, cela paraît improbable.
Les Américains ont reçu un fort élan populaire avec 8 habitants sur 10 partants pour une candidature. Les bases sont là et l’Utah attend avec impatience ce congrès de Mumbai mi-octobre, pour savoir si le CIO va opter pour un double vote. Le Japon est aussi dans la danse mais avec de nombreuses hésitations. Plus aucune certitude concernant le dossier Sapporo 2030. Inquiétude de la population par rapport aux soucis de corruption lors de Tokyo 2020, Comité olympique japonais hésitant, ce contexte rend une candidature compliquée. Et c’est Yasuhiro Yamashita, président du JOC et champion olympique de judo en 1984 qui le dit. L’hypothèse 2034 est également sur la table, mais si les Etats-Unis foncent finalement sur cette date, ce sera tout aussi complexe.
Il reste au moins 10 mois dans cette course longue distance pour l’organisation des Jeux Olympiques d’hiver 2030, le congrès de Mumbai sera une première étape pour dégager une vision plus nette de l’avenir. En attendant, cinq pays sont en lice et dialoguent avec le CIO.
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