JO 2024 – Surf. Plus petite, moins lourde : consensus trouvé à Tahiti sur la nouvelle tour des juges

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C’est ce qu’on appelle tendre la main. Le comité d’organisation de Paris 2024 (Cojo) a présenté ce vendredi 17 novembre son nouveau projet de tour des juges pour l’épreuve de surf, qui se tiendra du 27 au 30 juillet 2024 à Teahupo’o (Polynésie française). Celui-ci répond à la majorité des craintes exprimées depuis plusieurs semaines par les habitants de cette petite commune de l’île de Tahiti et d’associations écologistes. Signe de cette volonté d’apaisement, le gouvernement polynésien a cosigné le communiqué. La semaine précédente, pourtant, son président Moetai Brotherson avait envisagé de déplacer l’épreuve vers un autre site de l’île.

Un site fragile, menacé par le projet initial

Depuis la désignation du site en décembre 2019, le Cojo ne cesse de répéter que jamais l’organisation des Jeux olympiques ne s’était autant adaptée à un site que Paris 2024 avec Teahupo’o. Lagon au paysage paradisiaque, réserve naturelle de coraux et de poissons chirurgiens, il abrite surtout une vague mythique, réputée pour sa difficulté. Un environnement fragile, qui impose un cahier des charges bien plus mince que dans les autres étapes de la Coupe du monde de surf (WSL). Au point que la tour des juges utilisée en WSL n’a jamais été homologuée.

Pour son épreuve olympique, Paris 2024 se devait de certifier la sécurité de cette tour, utilisée également par des cadreurs de la réalisation télévisée. Or, aucun cabinet n’a été en mesure de le faire. En 2022, le Cojo a décidé de la remplacer par une nouvelle installation. Le projet initial prévoyait une tour de 14 tonnes, haute de 14 mètres, avec 40 personnes, climatisation pour les serveurs, arrivée d’eau et évacuation d’eaux usées. Un projet jugé bien trop ambitieux, dangereux pour l’environnement et impossible techniquement à mettre en place par les associations et habitants du territoire. Consultés seulement depuis septembre 2023, ceux-ci avaient alors mené différentes actions de protestation, entre marche pacifique, réunions et pétition signée par 160 000 personnes. Au point de convaincre le nouveau président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, qui avait fini par porter leurs revendications.

Un projet annoncé comme sécuritaire et durable

Paris 2024, qui défend des Jeux olympiques durables, avait temporisé en étudiant plusieurs options début novembre. La possibilité de l’installer à terre a été écartée, car la vague est jugée trop lointaine du rivage (750 m). Placer les juges dans des bateaux n’était pas plus envisageable techniquement. L’option choisie est finalement celle d’une tour en mer, sur les mêmes fondations et aux mêmes dimensions que celle utilisée jusque-là : 150 m², 9 tonnes, avec une capacité de 25 places. Plus d’arrivée d’eau prévue, ni d’installation pérenne d’un câble souterrain pour la fibre et l’électricité. Seule différence avec l’installation actuelle, elle sera en aluminium et comptera une pièce climatisée pour les serveurs informatiques. La possibilité d’une tour en bois a été abandonnée pour des questions de délais ; elle n’aurait pas été prête avant décembre 2024.

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La vague de Teahupo’o se situe au bout d’une route, au PK0. Impossible d’aller plus loin autrement que par la mer. | PHOTO : AFP
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La vague de Teahupo’o se situe au bout d’une route, au PK0. Impossible d’aller plus loin autrement que par la mer. | PHOTO : AFP

Annoncée comme sécuritaire et durable, cette solution implique la participation des associations. Celles-ci sont invitées à assister autant qu’elles le souhaitent au déroulement des travaux, dont la date de début n’a pas encore été communiquée. Elles seront associées aux réunions publiques mensuelles annoncées à partir de janvier. « Un bureau d’information Jeux olympiques sera également ouvert à compter du mois de janvier 2024 avec des représentants du gouvernement polynésien, du comité du tourisme de Taiarapu-Ouest et de Paris 2024 pour informer et répondre aux questions des habitants et acteurs locaux », présente le communiqué. Les associations n’ont pour le moment pas réagi à l’annonce, réalisée en début de matinée à l’heure polynésienne (11 heures de moins à Tahiti). Celles-ci ont été saluées pour leur dialogue constructif « qui aura permis de faire très largement évoluer le projet dans le bon sens. C’est dans cet esprit que nous voulons continuer à travailler, en transparence et en coopération ».

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Résolument positif, Paris 2024 annonce ne pas être inquiet sur le potentiel retard du projet. Il considère qu’il n’y aura pas de surcoût significatif, tandis que le gouvernement polynésien a déjà dépensé 4,4 millions d’euros pour cette tour. Mais tous les acteurs publics peuvent se satisfaire d’avoir tourné une page ce vendredi, et de s’être surtout enlevé une épine du pied.

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