La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,54% vendredi, soulagée par le ralentissement du marché de l’emploi aux Etats-Unis, jugé de bon augure pour une possible baisse des taux de la banque centrale américaine, espérée en septembre.
L’indice vedette CAC 40 a avancé de 42,92 points à 7.957,57 points. Jeudi, il avait reculé de 0,88% pour terminer à 7.914,65 points, ce qui était sa plus basse clôture depuis le 22 février. Sur la semaine, le CAC 40 affiche une perte de 1,62%.
Les investisseurs se sont montrés rassurés par les créations d’emplois d’avril aux Etats-Unis, qui ont fortement ralenti, à 175.000 contre 315.000 en mars, le taux de chômage n’ayant que légèrement augmenté, à 3,9% en avril contre 3,8% le mois précédent.
Les signaux d’affaiblissement de l’économie américaine sont les bienvenus pour les marchés, qui espèrent que la banque centrale américaine (Fed) procède à une possible première baisse des taux directeurs en septembre, selon les estimations du marché.
A l’issue de sa dernière réunion de politique monétaire mercredi, la Réserve fédérale a maintenu ses taux dans la fourchette de 5,25 à 5,50%, leur plus haut niveau depuis plus de 20 ans, afin de ramener l’inflation à 2%.
Son président Jerome Powell a aussi rappelé qu’il avait un double manda, « ramener l’inflation à l’objectif cible, mais aussi maintenir la croissance et le marché de l’emploi dans de bonnes conditions », commente Isabelle Vic-Philippe, gérante obligataire chez Amundi.
La déteriotation du marché de l’emploi américain a suscité une nette détente des taux obligataires immédiatement après la publication des données, avant de remonter légèrement. Le taux d’intérêt de l’emprunt de l’Etat français à 10 ans s’établissait autour de 2,97%, contre 3,02% à la clôture jeudi.
Volte-face pour Société Générale
Après un début de séance en nette hausse pour Société Générale, l’action s’est retournée pour terminer en baisse de 5,18% à 24,46 euros, après une conférence auprès des analystes financiers animée par le directeur général Slawomir Krupa.
L’impression d’un flou autour de certains objectifs financiers et une équipe de direction perçue comme « sur la défensive » ont pesé sur le titre, explique un analyste joint par l’AFP.
Sa filiale ALD, sur l’indice élargi SBF 120, a gagné 7,20% à 6,85 euros.
Ailleurs à la cote parisienne, Crédit Agricole s’est octroyé 1,10% à 14,77 euros. Philippe Brassac, directeur général, a déclaré que la banque devrait atteindre son objectif d’être « au-dessus de 6 milliards » de bénéfice net dès 2024 et non plus seulement en 2025.
Dans la finance, l’assureur Axa a lâché 1,38% à 31,43 euros après ses résultats.
Legrand fait moins bien qu’attendu
Le fabricant de matériel électrique Legrand a annoncé vendredi des résultats en repli au 1er trimestre, avec un bénéfice net de 276 millions d’euros en recul de 16,5%, sur fond de marché mondial du bâtiment déprimé.
Les résultats sont un peu moins bons qu’attendu, et le titre a lâché 2,40% à 95,34 euros.
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