Le prix du ticket de métro doublera à Paris pendant les Jeux olympiques. Londres ou Pékin, à l’inverse, avaient conservé la gratuité des transports publics pour les spectateurs.
À Paris, le prix du ticket de métro va doubler de prix au moment des Jeux olympiques. Du 20 juillet au 8 septembre 2024, il faudra débourser 4 euros pour un ticket à l’unité (contre 2,10 euros aujourd’hui) et 32 euros pour le carnet de 10 tickets (contre 16,90 euros). Un forfait « Paris 2024 » sera également disponible, de 16 euros pour une seule journée à 70 euros pour une semaine complète. La gratuité des transports pour les spectateurs avait pourtant été promise dans le dossier de candidature, mais finalement abandonnée pour limiter les surcoûts budgétaires.
Une décision différente de celle prise outre-Manche. La ville voisine de Londres, hôte des Jeux olympiques en 2012, avait voulu faire de l’événement les premiers Jeux olympiques « des transports publics », prévoyant que tous les spectateurs puissent rejoindre les sites des compétitions par les transports en commun, le vélo ou la marche. La modernisation du réseau de transports londoniens, dont les travaux ont été aménagés pour coïncider avec la tenue des Jeux olympiques, a coûté pas moins de 7,8 milliards d’euros, soit la moitié du budget d’organisation.
Mais la capitale britannique n’avait pas renoncé à la gratuité pour les spectateurs. Tous les détenteurs d’un billet pour une compétition sportive ou une cérémonie organisée lors des Jeux olympiques bénéficiaient gratuitement d’une « Games Travelcard », donnant accès à tous les transports publics des zones 1 à 9 le jour de l’événement. Tokyo avait prévu une disposition similaire lors des Jeux olympiques 2020, reportés à 2021 en raison de la pandémie, mais ils s’étaient finalement tenus sans spectateurs étrangers et les sportifs avaient été invités à ne pas utiliser les transports publics.
Nouveau métro à Pékin
Du côté de la Chine, en 2008, Pékin avait également mis en place la gratuité des transports publics pour le personnel des Jeux olympiques, les bénévoles, les journalistes et les spectateurs détenteurs d’un billet pour une compétition ou une cérémonie. Par ailleurs, pour réduire la circulation routière sur les routes, la capitale chinoise avait abaissé à 2 yuans le prix du ticket de métro. Pékin avait misé sur l’organisation des Jeux olympiques pour développer massivement son réseau de transports – trois nouvelles lignes de métro ont notamment été mises en service à cette occasion.
Au Brésil, la situation avait été plus compliquée. À Rio de Janeiro, hôte des Jeux olympiques en 2016, la nouvelle ligne de métro desservant les sites olympiques a été inaugurée inachevée à seulement quelques jours de l’ouverture. Au moment des JO, la ligne 4 du métro et deux lignes de bus à haut niveau de service (BRT) n’étaient accessibles qu’aux spectateurs et aux personnes accréditées. Pour monter à bord, il fallait se procurer une « Rio Card », un billet valable pour la journée entière au prix de 25 reais, contre 4,10 reais à l’époque pour un aller simple dans le métro classique.
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