Pour Shana Grebo, « c’était un pari hyper risqué » de faire une saison blanche un an avant Paris 2024

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En route pour Paris 2024 avec Shana Grebo

Je suis repartie aux États-Unis fin septembre 2022, après une saison incroyable (5e des championnats du monde avec le relais 4×400 m et finaliste du 200 m aux championnats d’Europe). J’avais eu des étoiles dans les yeux, je me projetais déjà sur des objectifs énormes. Je suis repartie direct à bloc. Je pense que j’ai fait la meilleure préparation que j’avais jamais faite. Mais après la coupure de Noël, je ne me sentais pas trop en forme, je ne savais pas trop si je voulais faire une saison en salle ou pas (elle est étudiante-athlète à l’Université d’Oregon). Finalement, je n’ai pas fait beaucoup de compétitions, mais j’ai battu mes records sur toutes les distances : 60 m, 200 m plat et 400 m. J’échoue à 6 centièmes des minima pour les Europe en salle, mais je me dis ce n’est pas grave, il y a la saison d’été.

Je suis rentrée en France mi-juin, au lendemain de la fin de saison universitaire. Ça a été difficile de me réadapter sans mon groupe d’entraînement, sans mon coach. J’ai eu du mal à me remettre dedans, j’avais une petite blessure à l’ischio qui traînait et je n’ai pas réussi à raccrocher le wagon.

Il m’a fallu plus d’un mois pour me décider de ne pas faire de saison en Europe. Je me disais que je ne pouvais pas dire non à la dernière saison avant Paris 2024, c’est un pari hyper risqué. Le sentiment premier que j’ai eu, c’était vraiment de la peur. Je me suis dit « c’est n’importe quoi ».

Ça m’a rassurée qu’il y ait encore des gens qui croient en moi alors que je faisais une pause à un an des Jeux Olympiques. Quand je vois maintenant le bien que ça m’a fait, c’était la meilleure décision

Je me suis raccrochée à six personnes à qui je voulais en parler : mon coach aux États-Unis, mon ancien coach (Marc Reuzé), Alain (Droguet), le président de mon club, Emmanuel (Huruguen), le sélectionneur du 4×400 m français, mon préparateur mental et mon tout premier coach. Tout le monde m’a dit que ce n’était pas la fin du monde, qu’il valait mieux prendre une pause maintenant qu’exploser en plein vol.

Shana Grebo a repris l’entraînement début août, à Rennes, avant de repartir aux États-Unis.
Shana Grebo a repris l’entraînement début août, à Rennes, avant de repartir aux États-Unis. (Photo Salomé Chauvet)

Ça m’a rassurée qu’il y ait encore des gens qui croient en moi alors que je faisais une pause à un an des Jeux Olympiques. Quand je vois maintenant le bien que ça m’a fait, c’était la meilleure décision. Si c’était à refaire, je referais exactement pareil. Des vacances où l’athlé n’est jamais un sujet de discussion, c’est très rare. J’ai vraiment fait deux mois de coupure. Pas parce que j’étais fâchée avec le sport, mais parce que j’avais besoin de temps pour être tranquille.

Un retour à l’entraînement douloureux

Je ne vais pas vous mentir, ça n’a pas du tout été facile de retourner à l’entraînement, début août. Au fur et à mesure, la motivation revient. Je reprends du plaisir, et ça fait du bien.

Pour le moment, je ne sais pas quelle distance choisir, parce que le problème, c’est que j’aime bien un peu tout. Mais l’année des Jeux Olympiques, je n’ai pas le niveau de me dire que je vais faire trois épreuves

J’ai hâte de retourner aux États-Unis, de retrouver mes amis, mon coach, ma petite vie, reprendre les cours. L’année à venir m’anime, je suis super excitée. Ça va y aller dans tous les sens, il n’y aura pas de temps mort. Pour tous les athlètes, même quand on a des petits coups de mou, on sait que c’est l’année des Jeux, que c’est à Paris. Ça suffit pour nous rebooster. Je sais que je vais passer tous les jours devant les anneaux olympiques au stade, j’aurai une pensée pour Paris 2024 tout le temps.

Une décision cruciale à prendre

Je vais devoir choisir une distance pour me qualifier en individuel (en plus du relais 4×400 m). J’ai le choix entre le 200 m, le 400 m et le 400 m haies. Pour le moment, je ne sais pas quelle distance choisir, parce que le problème, c’est que j’aime bien un peu tout. Mais l’année des Jeux Olympiques, je n’ai pas le niveau de me dire que je vais faire trois épreuves. Le choix va s’affiner au fil de la saison. Je pense que j’ai peut-être mes meilleures chances sur le 400 m haies, j’ai une marge de progression et je pense que ce sont les minima que je peux atteindre le plus facilement, entre guillemets. Il faut que je discute avec mon coach. Quand on aura un plan un peu mieux défini ensemble en tête, j’y verrais un peu plus clair.

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