Pourquoi les déboires d’Atos planent sur les Jeux olympiques de Paris

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Et si Atos entraînait les Jeux olympiques dans sa chute? La question commence à se poser avec de plus en plus d’insistance, car l’entreprise occupe une place centrale dans l’organisation de la compétition.

Le chrono précis, à la centième de seconde près, du vainqueur du 100 mètres, affiché en temps réel sur les grands écrans du Stade de France et sur toutes les télévisions du monde? C’est Atos. La gestion de toutes les connexions du village olympique? Encore Atos. Les badges d’accréditations pour tous les officiels des jeux, athlètes, entraîneurs, journalistes, chefs d’Etat? Encore Atos. L’entreprise française se décrit elle-même comme le « chef d’orchestre de l’ensemble des entreprises technologiques impliqués dans les jeux olympiques ».

Le groupe va également, via sa division Eviden, gérer l’ensemble des services de cybersécurité pour Paris 2024. Un dossier extrêmement sensible. Certains experts s’attendent à des milliards de tentatives de cyberattaques pendant la compétition. Lors de la dernière édition, à Tokyo, en 2021, il avait déjà fallu déjouer 450 millions d’attaques.

Pas d’inquiétude chez Atos

Au total, 300 salariés d’Atos travaillent à l’année sur les Jeux olympiques. Ils coordonneront cet été 2000 experts supplémentaires. « Toutes les équipes sont pleinement mobilisées et fières de participer aux Jeux olympiques », explique l’entreprise, qui ajoute: « Atos a les liquidités financières pour faire face à toutes ses obligations d’ici 2025 ».

Circulez, il n’y a rien à voir, voilà en somme la position de l’entreprise. Atos assure aussi que le report des jeux de Tokyo, décalé d’un an à cause de la crise du covid, a eu plus d’impact sur les équipes que la situation actuelle.

Du côté de Paris 2024, le son de cloche est le même. Les organisateurs mettent en avant l’expérience d’Atos, partenaire du Comité International olympique depuis 30 ans. « Nous avons toute confiance dans les équipes d’Atos, à honorer les contrats qui les lient au CIO et donc à Paris 2024 » déclarent les organisateurs.

Une fuite des cerveaux avant les JO ?

Certains connaisseurs du dossier sont cependant nettement moins optimistes. « Les Jeux de Paris 2024 seront sans doute les derniers pour Atos » glisse une source, « les équipes en ont pleinement conscience et sont stressées pour leur avenir ». Le groupe a décroché il y a un an un contrat avec l’UEFA, pour gérer l’informatique pendant l’Euro de football qui se déroulera en Allemagne en juin. « Les déboires d’Atos font craindre que ce contrat prenne vite fin également » nous explique-t-on.

« Si Atos n’a plus de contrat ni avec le CIO, ni avec l’UEFA, les cerveaux pourraient être tentés de quitter l’entreprise pour assurer leur avenir et cela même avant les jeux » craint-on.

Les déboires d’Atos font enfin planer un autre risque sur les Jeux. « On peut craindre que certains fournisseurs du groupe mandatés pour les JO décident de rompre leur contrat si Atos se retrouve en procédure de sauvegarde » estime un proche du dossier. Cela pourrait alors avoir, nous assure-t-on, un impact à tous les niveaux, des accréditations à la cybersécurité olympiques.

Justine Vassogne

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