Quelques jours après l’annonce d’excellents chiffres de fréquentation touristique en France (80 millions d’arrivées internationales attendues en 2023), le secteur peut se réjouir, mais les Français s’interroger. Voire s’inquiéter.
Le pays ne va-t-il pas frôler la surchauffe l’an prochain, avec l’attrait des Jeux olympiques, plus gros événement sportif de la planète organisé dans la capitale et sa région et dans les autres villes hôtes ?
« Il y a un effet psychologique que j’essaie de contrer, répond Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée du tourisme, c’est de croire que l’on va voir forcément des touristes affluer du monde entier pour les JO. C’est un effet d’optique, j’ai regardé ce qui s’est passé à Rio (2016) ; Londres (2012) et ce n’est pas forcément le cas (lire plus bas)… Si on arrive au même chiffre que cette année, ce sera bien, poursuit la ministre. Car il y a un effet d’éviction. Cela va attirer beaucoup de monde, et en éloigner beaucoup, aussi. Je pense aux seniors, qui viennent en France pour le calme, etc. C’est tout le jeu, entre ceux qui viennent pour cette raison et les autres… »
Accueillir autant, mais mieux
Alors le gouvernement et la ministre visent un double objectif ambitieux. Demeurer la première destination mondiale et améliorer la qualité de l’accueil… Pour augmenter les revenus du tourisme. Si le pays reste le plus fréquenté, il n’est que le second en termes de recettes générées, derrière l’Espagne. « On a un match qualitatif à gagner, plaide la ministre, il faut mettre la France de 2024 sur les rails en travaillant la qualité de l’accueil, du traitement. »
Mais qu’est-ce que l’État peut-il bien faire pour améliorer l’accueil d’un restaurant, d’un hôtel, ou l’image du serveur parisien irascible ? « Seuls les commerçants peuvent le faire, évidemment, je ne vais pas aller les voir pour leur dire d’être aimables, ça n’a pas de sens et d’ailleurs c’est un cliché. Mais je peux être là en accompagnement. » En octobre, un « contrat de filière » sera signé entre professionnels du secteur qui s’engageront sur plusieurs points. « Mais ça vient d’eux, ce n’est pas à moi de fixer des objectifs. C’est la première fois que cela se fait. »
Le label qualité tourisme sera aussi renforcé et les établissements en bénéficiant mis en avant sur les sites France.fr et JO 2024. 300 millions d’euros sont aussi prévus pour aider les restaurants et hôtels à réaliser des travaux pour améliorer l’accessibilité.
Londres et Rio, statu quo et petite hausse
En 2016, année des JO de Rio, le Brésil a accueilli 6,6 millions de touristes étrangers, en hausse de 4,8 % par rapport à 2015 (+ 157 000 à Rio entre le 1er juillet et le 15 août 2016). Les Jeux olympiques précédents, à Londres, avaient entraîné une baisse des visites pendant l’événement, avant un rattrapage sur l’année… Au final, l’augmentation était contenue (de l’ordre de 1 %). Soit un quasi statu quo. Mais les recettes générées ont été plus importantes qu’en 2011 (+4 %). Quid de Tokyo 2020 ? Impossible de tirer des enseignements de cette édition perturbée très fortement par le Covid, qui fut d’ailleurs organisée… en 2021.
Beaucoup de réponses sont livrées par cet article présenté par lejournaldeleconomie.info qui parle du thème « Actualité économique ». L’écrit de départ a été rendu de la façon la plus honnête qui soit. Vous avez l’occasion d’écrire en utilisant les coordonnées présentées sur notre site web afin d’indiquer des détails sur cet article parlant du thème « Actualité économique ». lejournaldeleconomie.info est un agrégateur d’information qui présente de nombreuses actualités publiées sur le net dont le sujet central est « Actualité économique ». Consultez notre site lejournaldeleconomie.info et nos réseaux sociaux dans le but d’être informé des nouvelles communications.