« La question n’est pas de savoir si l’évènement va être attaqué mais de savoir quand et comment », peut-on lire dans la note sur la sécurité des prochains Jeux olympiques. Daté du 21 août 2023, ce document de dix pages, qui provient de la gendarmerie nationale, a été partagé à la DGSI, au comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024 et à tous les autres services concernés. Son contenu a été dévoilé par RMC Sports et BFMTV mardi 29 août 2023. Contactés par Ouest-France, la gendarmerie nationale et le ministère de l’Intérieur ne sont « ni en mesure d’infirmer, ni de confirmer l’existence de cette lettre ou sa provenance ». Pour l’heure, le comité d’organisation des Jeux olympiques n’a pas donné suite.
Des menaces de différentes natures
« Cet événement, fortement médiatisé et gage de l’image de la France à l’international, est susceptible de faire l’objet d’actions terroristes, cyber, criminelles ou de la part des mouvances de subversions violentes (ultradroite, ultragauche, écologisme radical, contestation sociale) en quête de visibilité médiatique », indique la gendarmerie dans la note, relayée par RMC Sports et BFMTV.
La menace terroriste évoquée « pourrait être constituée notamment par des individus souffrant de troubles psychologiques, sans ancrage idéologique. Influencés par les discours propagandistes et anti-blasphématoires, leur éventuel passage à l’acte violent est difficilement prévisible ».
De potentielles cyberattaques et des « cibles cyber » sont aussi évoquées. « Des campagnes de désinformation visant des équipes, vol de données confidentielles, déstabilisation par attaques des lieux de vie (hôtellerie, restauration) », énumère la note en ajoutant qu’« il est plausible qu’un ou plusieurs systèmes d’information concourant à l’organisation des JOP2024 soient déjà compromis et permettent à terme de lancer une attaque potentiellement coordonnée sur plusieurs sites ».
Augmentation des actes criminels
La note contient aussi des inquiétudes sur un possible « accroissement des activités illicites ». Les actes de natures criminelles pourraient ainsi être plus fréquents en raison de « la forte augmentation de la population ». Pour rappel, plus de 15 millions de visiteurs sont attendus à Paris dans le cadre des Jeux. Toujours selon nos confrères de BFMTV et RMC, la majeure partie de cette note est consacrée au risque de menace contestataire pendant les Jeux olympiques de Paris car l’évènement pourrait servir « de vitrine à la commission d’actions diverses dans le cadre de contestations sociales et sociétales ».
La note explique que « certains sponsors (Airbnb, Alibaba, Coca-Cola, CMA-CGM, Orange, EDF, Visa,…) sont déjà ciblés par des activistes écologistes ou d’ultragauche. Des dégradations ou des blocages de sites pourraient être organisés par des militants ». Certains groupes ont déjà été identifiés dans le document, comme Saccage 2024 ou Extinction Rebellion. Ces deux formations ont déjà mené une action de dégradation sur le gazon du terrain au Golf national de Guyancourt, le 17 septembre 2022.
Crainte de violences urbaines
Après la mort du jeune Nahel, tué par un policier lors d’un contrôle routier à Nanterre, plusieurs nuits d’émeutes se sont succédé entre fin juin et début juillet 2023. Un nombre important de forces de l’ordre avait été mobilisé. Les services de gendarmerie ont précisé dans la note leur crainte de violences urbaines qui « pourraient à nouveau survenir à la suite d’un évènement particulier, ce qui impacterait la réponse capacitaire des forces de sécurité intérieures mobilisées sur la sécurisation des JOP 2024 ».
Les tensions internationales sont aussi évoquées par les gendarmes, dans le contexte du soutien de la France à l’Ukraine depuis l’invasion russe, mais aussi avec « les conflits israélo-palestinien et kurdo-turc ».
L’armée mobilisée ?
Pour faire face à cet éventail de menaces, de nombreuses forces de sécurité devront être déployées. Mais après une première alerte en janvier, la Cour des comptes publiait un nouveau rapport qui évoque le manque d’effectifs pour assurer la sécurité des Jeux. Il n’y aurait pas assez d’agents du secteur privé pour un événement de cette ampleur. Le recours à l’armée a été évoqué par plusieurs sénateurs pour pallier ce déficit. Mardi 29 août 2023, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra était interrogée par RTL à ce sujet et affirmait que ce « n’était pas une idée loufoque » et qu’elle était même « aujourd’hui examinée par Sébastien Lecornu et Gérald Darmanin ».
Beaucoup de réponses sont livrées par cet article présenté par lejournaldeleconomie.info qui parle du thème « Actualité économique ». L’écrit de départ a été rendu de la façon la plus honnête qui soit. Vous avez l’occasion d’écrire en utilisant les coordonnées présentées sur notre site web afin d’indiquer des détails sur cet article parlant du thème « Actualité économique ». lejournaldeleconomie.info est un agrégateur d’information qui présente de nombreuses actualités publiées sur le net dont le sujet central est « Actualité économique ». Consultez notre site lejournaldeleconomie.info et nos réseaux sociaux dans le but d’être informé des nouvelles communications.