Ses algorithmes survitaminés se nicheront dans les caméras des systèmes de vidéosurveillance et dans celles embarquées par les drones, comme au cœur des scanners corporels à l’entrée des enceintes sportives et dans le dispositif de détection et d’anéantissement d’éventuels drones ennemis.
Un défi technologique hors-normes
L’enjeu sécuritaire donne la mesure du défi technologique : 10 500 athlètes olympiques et 4 350 concurrents paralympiques ; 878 épreuves disputées dans 54 sports, du 26 juillet au 8 septembre prochains ; 72 sites en Ile-de-France, à Lyon, Lille, Bordeaux, Marseille, Saint-Etienne, Nice et même, pour les compétitions de surf, à Tahiti ; plus de 40 000 bénévoles mobilisés ; près de 13 millions de billets mis en vente. La cérémonie d’ouverture est un casse-tête à elle seule, avec 600 000 spectateurs attendus le long d’un parcours de 6 kilomètres sur la Seine.
Les risques sont multiples, des cyberattaques aux assauts terroristes en passant par les escroqueries et le piratage numérique. Pour contrer ces menaces, le gouvernement a dégainé une loi baptisée «Paris 2024» au printemps dernier : un fourre-tout qui associe ouverture exceptionnelle des magasins le dimanche à proximité des sites olympiques, lutte contre le dopage, autorisation des publicités près des monuments historiques et feu vert donné à l’expérimentation de la vidéoprotection intelligente, c’està- dire shootée à l’IA. Ces «caméras augmentées» permettront de repérer en temps réel des mouvements de foule inquiétants, des sacs abandonnés ou des comportements suspects, aux abords des sites olympiques et dans les transports en commun. Un agent peut superviser à lui seul plusieurs centaines d’écrans.
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Bouclier antidrones et superscanners corporels… pointés par Amnesty International
En outre, de superscanners corporels combinant imagerie à ondes millimétriques et IA identifieront à distance armes, objets métalliques ou liquides explosifs cachés sur des spectateurs. A condition que ces derniers soient d’accord et n’optent pas pour la palpation manuelle. Enfin, un bouclier antidrones sera déployé autour des stades, associant de multiples capteurs – radars, détecteurs électromagnétiques et caméras thermiques –, et l’IA boostera le traitement des données recueillies.
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«Alors que la France se présente en championne des droits humains partout dans le monde, sa décision d’autoriser la surveillance de masse assistée par intelligence artificielle pendant les Jeux olympiques entraînera une offensive généralisée contre le droit à la vie privée, le droit de manifester et les droits aux libertés de réunion et d’expression», s’est insurgé Amnesty International. En vain. La menace d’un Big Brother planant sur la capitale n’a pas entravé l’adoption de la loi Paris 2024 en mai dernier.
Avec quelques solides garde-fous toutefois : pas question de recourir aux techniques de reconnaissance faciale ni aux systèmes d’identification biométrique. L’expérimentation prendra fin en mars 2025, promet le texte. Ses détracteurs en doutent, convaincus que la sécurité des grands raouts sportifs est l’occasion idéale de tester de nouvelles technologies intrusives. Comme la vidéosurveillance, inaugurée aux JO de Londres en 2012 et désormais solidement ancrée dans les villes britanniques.
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