À l’image d’Anvers 1920 où avaient été inaugurés le drapeau olympique et le serment olympique, Paris 1924 amène plusieurs nouveautés dans l’organisation des Jeux.

Cette édition porte pour la première fois le nom de Jeux Olympiques d’été parce que six mois plus tôt ont eu lieu à Chamonix les premiers Jeux olympiques d’hiver de l’Histoire. Les Norvégiens et les Finlandais se taillent la part du lion dans ses épreuves auxquelles douze nations participent, dont la Belgique qui récolte la médaille de bronze en bobsleigh. Sur le plan financier, les Jeux ont coûté cher à Chamonix mais le prestige olympique et les investissements consentis (patinoire, tremplin à ski et piste de bobsleigh) font de Chamonix la reine des stations hivernales au moment où les sports d’hiver sont en plein développement.

Autre nouveauté, toujours en vigueur 100 ans plus tard : à Paris est lancé un nouveau concept, celui du village olympique.

Une idée qui résout enfin le problème de l’hébergement, réelle difficulté pour les athlètes participant aux Jeux précédents. Pour la première fois, c’est écrit noir sur blanc : le Comité olympique est tenu de fournir logement et nourriture, les frais seront supportés par les nations participantes. Au menu, un petit-déjeuner et deux repas chauds à midi et le soir avec au choix eau minérale, bière ou demi-bouteille de vin. En 100 ans, la diététique a profondément modifié les choses…

Pour le logement, ce n’est pas le grand luxe. Les participants sont hébergés dans des logements en bois, mais le concept de village olympique est bien là avec à la disposition des sportifs : douches, blanchisserie, télégramme et téléphone. Néanmoins, le village est réservé seulement aux hommes, les sportives logent à l’hôtel. Certaines nations ne consentent également pas à la formule : les Américains préfèrent faire bande à part en logeant dans un château et les Anglais finissent par accepter d’aller au village olympique à condition d’avoir un cuisinier britannique plutôt que français.