Paris 2024 : ce qu’il faut savoir sur les processus de qualification des athlètes français aux Jeux olympiques, sport par sport

, Paris 2024 : ce qu’il faut savoir sur les processus de qualification des athlètes français aux Jeux olympiques, sport par sport

À moins d’un an du début des Jeux olympiques dans la capitale, franceinfo: sport fait le point sur celles et ceux qui ont déjà leur billet, mais aussi sur le système de quotas de qualification.

Le 26 juillet 2024, la délégation française qui défilera sur la Seine lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris sera scrutée par le monde entier. Reste à savoir qui seront les élu(e)s qui doivent permettre à la France de décrocher un top 5 – un objectif confirmé par le manager de la haute performance à l’Agence nationale du sport (ANS), Claude Onesta – au classement des médailles l’été prochain.

Si certain(e)s sont d’ores et déjà assuré(e)s d’être de la partie dans la capitale, d’autres vont devoir venir à bout du parcours de qualification – performances lors des championnats du monde, d’Europe, des tournois de qualification olympique ou être parmi les meilleurs dans les classements mondiaux – dans les prochains mois. Car tous les quotas ne sont pas identiques selon les 32 sports inscrits au programme en 2024, et tous ne sont pas nominatifs.

Sports collectifs : le billet est déjà en poche

En tant que pays hôte des Jeux, la France dispose de quotas (c’est-à-dire de places qualificatives) attribués d’office. Ainsi, toutes les équipes de sports collectifs suivantes sont assurées d’être de la partie en 2024 :

  • Basket : équipes hommes et femmes
  • Football : équipes hommes et femmes
  • Handball : équipes hommes et femmes
  • Hockey sur gazon : équipes hommes et femmes (ont rempli la condition d’atteindre le top 25 mondial au moins une fois depuis la fin des Jeux de Tokyo)
  • Rugby à sept : équipes hommes et femmes (les deux équipes ont rempli la condition qui étaient de disputer des compétitions internationales validées par World Rugby)
  • Volleyball : équipes hommes et femmes
  • Water-polo : équipes hommes et femmes
Les Bleus de l'équipe de France de handball célèbrent leur médaille d'or à Tokyo, le 7 juillet 2021. (FRANCK FIFE / AFP) Les Bleus de l'équipe de France de handball célèbrent leur médaille d'or à Tokyo, le 7 juillet 2021. (FRANCK FIFE / AFP)

À noter que le basket 3×3 n’est pas considéré comme un sport collectif mais comme un sport d’équipe dans la classification du CIO. La France doit donc passer par un parcours de qualification normal mais, dans le cas où ni les hommes, ni les femmes n’arriveraient à se qualifier, la Fédération internationale de basket (Fiba) assignera une place de quota à l’équipe tricolore, masculine ou féminine (la mieux placée au classement mondial). En cas d’égalité, c’est l’équipe femmes qui serait qualifiée.

« Si l’on intègre le basket 3×3 parmi les sports collectifs, et que l’on considère que nos deux équipes se qualifient, cela nous ferait exactement 200 athlètes qui seront présents à Paris, avec 100 garçons et 100 filles », précise André-Pierre Goubert, directeur du pôle olympique au sein du Comité national olympique et sportif français (CNOSF).

Tir à l’arc, équitation, judo, voile, tennis de table : des quotas maximums 

D’autres sports sont également qualifiés d’office, avec des quotas maximums. Il s’agit des disciplines suivantes :

  • Tir à l’arc : trois places de quotas par genre (à condition d’inscrire trois athlètes par genre aux championnats du monde de tir à l’arc 2023) + deux places de quotas par équipes (hommes, femmes et mixte).
  • Équitation : trois quotas par équipes (saut d’obstacles par équipes, dressage par équipes, concours complet par équipes) + trois quotas individuels dans chacune des trois disciplines.
  • Judo : deux places de quotas par genre sur les sept catégories de poids (femmes : -48, -52, -57, -63, -70, -78 et +78 kg) ; (hommes : -60, -66, -73, -81, -90, -100 et + 100kg) + une place de quota pour l’épreuve par équipes mixtes.
  • Voile : une place de quota par genre sur les trois épreuves individuelles (kitefoil, IQ foil, ILCA 7) + une place de quota sur les deux épreuves collectives (49er (hommes) et 49er FX (femmes)) + une place de quota sur les deux épreuves mixtes (470 et Nacra 17).
  • Tennis de table : deux places de quotas pour les trois épreuves au programme (simple hommes et femmes, par équipes hommes et femmes et double mixte).
  • Natation artistique : huit places de quotas pour les épreuves par équipes et en duo.
  • BMX freestyle : une place de quota par genre.
Clarisse Agbegnenou célèbre ses deux médailles olympiques, le 2 août 2021, sur la place du Trocadéro à Paris. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP) Clarisse Agbegnenou célèbre ses deux médailles olympiques, le 2 août 2021, sur la place du Trocadéro à Paris. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Boxe, breaking, cyclisme sur route, pentathlon moderne, taekwondo… : des quotas partiels

Dans plusieurs sports, la France a un ou plusieurs quotas en tant que pays hôte mais peut encore espérer en chercher davantage, et ainsi faire gonfler le nombre de médailles potentielles.

  • Boxe : trois places de quotas par genre. Au maximum, la France pourra compter six boxeuses et sept boxeurs (13 représentants). La période de qualification olympique s’étend du 1er mai 2023 au 31 mai 2024 compris. 
  • Breaking : un quota par genre (b-boys et b-girls). À noter que chaque pays pourra inscrire quatre athlètes au maximum (deux hommes et deux femmes) au terme du processus de qualification.
  • Triathlon : deux places de quotas par genre (épreuve individuelle hommes et femmes). Au maximum, la France comptera six représentants, trois par genre. Pour l’épreuve de relais mixte, les Bleus devront obtenir leur place de quota via le parcours de qualification olympique.
  • Aviron : une place de quota par genre pour les sept disciplines (skiff, deux de pointe, deux de couple, quatre de pointe sans barreur, quatre de couple, huit de pointe, deux de couple poids léger). Au maximum, la France comptera sept représentants par genre à l’issue du parcours de qualification (3 septembre 2023 au 21 mai 2024).
La Française Estelle Mossely pose sur le podium après sa médaille d'or en boxe, le 19 août 2016 à Rio. (YURI CORTEZ / AFP) La Française Estelle Mossely pose sur le podium après sa médaille d'or en boxe, le 19 août 2016 à Rio. (YURI CORTEZ / AFP)
  • Pentathlon moderne : une place de quota par genre. La France peut encore espérer conquérir une place de quota par genre (quatre représentants, deux hommes et deux femmes) via le classement olympique mondial (jusqu’au 17 juin 2024) ou les épreuves de qualification.
  • Cyclisme – épreuves sur route : deux places de quotas par genre. Au maximum, la France pourra débloquer deux autres quotas pour la course en ligne (quatre coureurs). Il y aura deux coureurs tricolores au maximum sur le contre-la-montre. 
  • VTT : une place de quota par genre (cross-country hommes et femmes). Au maximum, la France aura deux représentants par genre après le parcours de qualification (un de moins qu’à Tokyo).
  • Canoë-slalom : une place de quota par genre en kayak (K1) et en canoë (C1). À l’issue du parcours de qualification, la France aura au maximum six athlètes classés pour le canoë slalom à Paris, trois femmes et trois hommes, un pour chaque épreuve. Pour l’épreuve de kayak extrême (hommes et femmes), qui fera ses débuts aux JO, trois places de quota seront déterminées par le biais des qualifications mondiales.
  • Canoë-sprint : deux places de quotas par genre (en K1 et C1). Au maximum, la France comptera 18 représentants : six par genre en kayak et trois par genre en canoë. En kayak double, kayak à quatre et canoë double, les places de quotas seront à aller chercher lors des championnats du monde 2023.
  • Taekwondo : deux places de quotas par genre (-58, -68, -80, +80kg chez les hommes ; -49, -57, -67 et +67kg chez les femmes). Deux autres quotas, également par genre, seront attribués pour l’universalité (quotas favorisant le développement du sport et offrant des chances égales à des pays émergents) et réparties par une commission tripartite en mai 2024.
  • Surf : une place de quota par genre. La France pourra qualifier un maximum de deux représentants par genre, mais ce nombre est susceptible de passer à trois, les dernières places revenant aux équipes nationales les mieux classées aux ISA World Surfing Games de 2022 et/ou 2024.
Sortis brillamment des qualifications, Vahine Fierro et Kauli Vaast représenteront la France aux Jeux de Paris chez eux à Teahupo'o, à Tahiti.
  • Skateboard : une place de quota par genre en park et un quota par genre en street, en tant que pays-hôte. Le même nombre de quotas sera distribué pour l’universalité.
  • Escalade : une place de quota par genre en vitesse et un quota par genre à l’épreuve combinée (bloc + difficulté). Le même nombre de quotas sera distribué pour l’universalité.
  • BMX racing : une place de quota par genre. Une autre place de quota par genre sera distribuée pour l’universalité.
  • Golf : un quota par genre + des quotas possibles en fonction du classement olympique de golf, construit sur une période continue de deux ans.
  • Beach-volley : une place de quota pour le tournoi féminin et un quota pour le tournoi masculin. D’autres quotas peuvent être acquis via le parcours de qualification (championnats du monde et classement olympique).
  • Gymnastique artistique : une place de quota dans les épreuves femmes (concours par équipes, concours général, exercices au sol, saut, barres asymétriques, poutre) et un quota dans les épreuves hommes (concours par équipes, concours général, exercices au sol, saut, cheval d’arçons, anneaux, barres parallèles, barre fixe). Un quota sur invitation de la commission tripartite du CIO sera également attribué. D’autres quotas peuvent être acquis via le parcours de qualification (championnats du monde, Coupe du monde, championnats continentaux).
  • Gymnastique rythmique : cinq places de quotas pour le concours individuel (femmes) + un quota pour le concours des ensembles (femmes). Un quota supplémentaire pourra être distribué pour l’universalité.
  • Trampoline : une place de quota par genre (individuel hommes et femmes).
  • Tir : six places de quotas par genre pour les différentes épreuves (pistolet à air comprimé 10m, carabine à air comprimé 10m, carabine 50m 3 positions, skeet olympique, fosse olympique, pistolet rapide 25m). Les quotas seront accordés dans une épreuve à la condition que les athlètes n’aient pas obtenu de place de quota au cours du parcours de qualification. Au maximum, la France pourra compter 12 représentants par genre à l’issue du parcours de qualification (9 juin 2024).
Clément Bessaguet lors de l'épreuve de tir au pistolet 25m des Jeux olympiques de Tokyo, le 2 août 2021. Le Français avait terminé à la 7e place, alors que son compatriote Jean Quiquampoix avait remporté l'or. (CROSNIER JULIEN / KMSP) Clément Bessaguet lors de l'épreuve de tir au pistolet 25m des Jeux olympiques de Tokyo, le 2 août 2021. Le Français avait terminé à la 7e place, alors que son compatriote Jean Quiquampoix avait remporté l'or. (CROSNIER JULIEN / KMSP)
  • Natation marathon (10 km) : une place de quota par genre. Un maximum de deux places de quotas par genre peut être obtenu lors championnats du monde 2023 et 2024.
  • Plongeon : une place de quota par équipe (deux athlètes) et par genre pour chaque épreuve de plongeon synchronisé (tremplin haut vol 10m synchronisé et tremplin 3m synchronisé). Pour les épreuves en individuel, les plongeurs et plongeuses doivent gagner leur place de quota lors du parcours de qualification. Il y aura au maximum deux représentants français par épreuve en individuel.
  • Badminton : une place de quota par genre en simple + une place de quota en double (hommes, femmes, mixte). En simple, deux places de quota seront attribuées si la France a deux athlètes ou plus classés entre le 1er et le 16e rang au classement. En double, deux places de quota (quatre athlètes) seront attribuées si la France a deux paires ou plus classées entre le 1er et le 8e rang.
  • Escrime : trois places de quota par genre pour chaque épreuve individuelle (épée, sabre, fleuret). Pour les épreuves par équipes, cela se fera sur la base du classement mondial, à la fin du parcours de qualification (1er avril 2024). Des places de quotas nominatives peuvent être décrochées en individuel par les escrimeurs et escrimeuses tricolores, également sur la base du classement mondial. La France pourra, au maximum, qualifier 18 athlètes (neuf par genre), dont une équipe de trois athlètes par genre pour les épreuves par équipes.
  • Haltérophilie : deux places de quotas par genre. La France pourra, au maximum, qualifier un athlète par catégorie de poids (49, 59, 71, 81 et +81kg chez les femmes ; 61, 73, 89, 102 et +102kg chez les hommes) dans la limite de trois athlètes par genre, à l’issue du classement de qualification olympique (28 avril 2024).
  • Tennis : une place de quota par genre, mais la France ne l’utilisera pas si des athlètes français sont déjà qualifiés. Les classements à l’ATP (hommes) et à la WTA (femmes) au 10 juin 2024 détermineront les athlètes français qualifiés. Les Bleus compteront au maximum quatre quotas par genre en simple, deux quotas par genre en double et un seul quota en double mixte.
  • Golf : une place de quota par genre (individuel hommes et femmes). D’autres places de quotas peuvent être acquises en fonction du classement olympique de golf, qui se clôture fin juin 2024.

Athlétisme, natation, cyclisme sur piste, lutte… : des quotas à aller chercher

Plusieurs fédérations ne bénéficient d’aucune place de quota, même si la France est le pays hôte des Jeux. Comme lors des éditions précédentes, les athlètes vont devoir se battre pour être présent à Paris en 2024.

  • Athlétisme : Les athlètes français auront deux moyens de se qualifier en individuel : en réalisant les minima olympiques ou via le classement World Athletics, qui se clôturera au 30 juin 2024 (le 30 avril 2024 pour le marathon). En relais, les 14 nations les mieux placées lors des championnats du monde de relais 2024 seront qualifiées, les équipes restantes étant sélectionnées via la liste des performances de relais de World Athletics. Au maximum, la France comptera trois athlètes pour chaque épreuve individuelle et un relais pour les épreuves de relais.
  • Natation course : Les places de quota sont attribuées nominativement aux athlètes ayant réalisé les minima olympiques pour les épreuves en individuel et au CNOSF pour les épreuves de relais. La France comptera un maximum de 26 places de quotas chez les femmes, et autant chez les hommes, pour disputer les 35 épreuves au programme olympique.
  • Cyclisme sur piste : les places de quotas sont à aller chercher via le classement olympique sur piste UCI, qui se clôturera au début de l’été 2024. Ces places ne seront pas nominatives, le CNOSF et la Fédération décideront des athlètes qui participeront aux Jeux. Au maximum, la France comptera 14 représentants, sept par genre, répartis de la façon suivante : deux par genre en sprint et keirin ; un par genre en omnium ; une équipe de quatre athlètes par genre en poursuite par équipes ; une équipe de trois athlètes par genre en sprint par équipes ; une équipe de deux athlètes par genre en madison.
  • Lutte : les 288 places de quotas pour les Jeux seront attribuées via le parcours de qualification, qui se clôturera au début de l’été 2024. La France comptera au maximum 18 représentants, un par épreuve, en lutte libre féminine (-50, -53, -57, -62, -68 et -76kg), lutte libre masculine (-57, -65, -74, -86, -97 et -125kg) et lutte gréco-romaine (-60, -67, -77, -87, -97 et -130kg).
Léon Marchand, avec sa troisième médaille d'or autour du cou lors des Mondiaux de Fukuoka (Japon), le 27 juillet 2023. (HIROKI KAWAGUCHI / AFP) Léon Marchand, avec sa troisième médaille d'or autour du cou lors des Mondiaux de Fukuoka (Japon), le 27 juillet 2023. (HIROKI KAWAGUCHI / AFP)

« Entre les quotas maximums et les quotas partiels, nous avons déjà 355 athlètes assurés d’être à Paris, ce qui est le minimum pour un pays hôte », précise André-Pierre Goubert. « En regardant ce que fait habituellement l’athlétisme, la natation course etc., nous avons fait nos projections et on estime avoir une délégation d’environ 560 athlètes (600 avec les remplaçants). »

Quand connaîtra-t-on la liste avec toute la délégation française ?

Aucun athlète tricolore ne pourra plus être inscrit après le 8 juillet 2024 à minuit, hormis les remplacements pour raisons médicales (lors de la réunion technique jusqu’à la veille de la compétition). C’est à cette date que la totalité de l’équipe de France sera révélée. 

Les premières commissions de sélection olympiques (CCSO) du CNOSF débuteront en mai, avant de se poursuivre en juin et juillet. La dernière commission aura lieu le 5 juillet et annoncera la liste des sportifs et sportives présent(e)s dans toutes les disciplines collectives. Ces commissions sont présidées par le chef de mission Jackson Richardson et sont composées également d’Anne Tournier-Lasserve (vice-présidente en charge du haut niveau au CNOSF), André-Pierre Goubert (directeur du pôle olympique au CNOSF), un membre de la commission des athlètes, le président de l’association des directeurs techniques nationaux (DTN), Ludovic Royé, ou un représentant et le manager de la haute performance de l’Agence nationale du sport (ANS), Claude Onesta, ou un représentant.

Tous les membres présents vérifient que les athlètes remplissent un certain nombre de conditions (antidopage, comportement etc.), avant de valider leur participation.

Beaucoup de réponses sont livrées par cet article présenté par lejournaldeleconomie.info qui parle du thème « Actualité économique ». L’écrit de départ a été rendu de la façon la plus honnête qui soit. Vous avez l’occasion d’écrire en utilisant les coordonnées présentées sur notre site web afin d’indiquer des détails sur cet article parlant du thème « Actualité économique ». lejournaldeleconomie.info est un agrégateur d’information qui présente de nombreuses actualités publiées sur le net dont le sujet central est « Actualité économique ». Consultez notre site lejournaldeleconomie.info et nos réseaux sociaux dans le but d’être informé des nouvelles communications.