Pour la première fois, Laurent Nuñez, le préfet de police de Paris, a évoqué une indemnisation des bouquinistes qui verront leurs boîtes retirées à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques de 2024. Il s’est exprimé lors d’une conférence de presse samedi 18 novembre, Quai de Sully à Paris, en présence de bouquinistes, de Pierre Rabadan, adjoint à la maire de Paris en charge du Sport, des Jeux olympiques et paralympiques. 

Laurent Nuñez n’a pas donné de précision sur le montant de cette indemnisation. Une réunion doit avoir lieu dans les prochains jours avec les bouquinistes. Le préfet de police de Paris assure par ailleurs que le chiffre de 600 boîtes sur 900 démontés n’est pas encore arrêté. Il pourra être revu à la baisse. « Le principe, c’est le maintien des boîtes. Le retrait, c’est l’exception qui est justifiée uniquement par des considérations de sécurité », assure-t-il. Laurent Nuñez évoque « deux risques ». Le premier, « c’est le mouvement de foule puisque les boîtes à certains endroits sont espacées et il y a une visibilité partielle ». Le second « est celui de la menace terroriste ». Des explosifs, par exemple, pourraient être déposés dans ces boîtes. 

Huit boîtes ont été vidées, retirées à l’aide d’une grue et reposées, vendredi soir. Cette opération test avant les Jeux de Paris l’été prochain s’est déroulée dans un temps jugé suffisant et efficace pour la mairie de Paris. « Le test a été fait de manière plutôt propre », concède également Jérôme Callais, président de l’Association culturelle des bouquinistes de Paris. « Ils ont de la chance, les boîtes qui ont fait l’objet du test étaient de bonne qualité. Il n’y aura pas un massacre, c’est ce qu’on pouvait craindre au début. Mais, on n’est pas rassurés, on est un symbole majeur de Paris, on ne voudrait pas que nos boîtes disparaissent du paysage à l’occasion de la parade », ajoute-t-il.