Au cours de l’automne 2023, le ministère de l’Économie avait émis un taux de croissance prévisionnel de 1,4 % pour l’année 2024. Celui-ci avait servi de base pour élaborer la loi de finances, qui détermine notamment les budgets des différents ministères.
Le 18 février dernier, sur TF1, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire est venu porter la mauvaise nouvelle : la prévision, revue à 1 % pour 2024, nécessite en conséquence un rabot sur les finances de l’État, à hauteur de 10 milliards €.
Une dose d’austérité déterminée en fonction des possibilités du gouvernement pour agir par la voie réglementaire, sans consulter le Parlement, rappelle Le Monde. Après les élections européennes, en juin prochain, l’exécutif pourrait toutefois présenter un budget rectificatif encore revu à la baisse, « en fonction de la conjoncture et notamment le niveau des taux d’intérêt, et de la situation géopolitique », a précisé Bruno Le Maire.
Fin 2023, le gouvernement avait déjà sabré 16 milliards € dans les dépenses, en annonçant la fin du « quoi qu’il en coûte » et de certaines mesures de protection liées à la pandémie de Covid-19. Mais ces économies ne seraient pas suffisantes, notamment pour les agences de notation, qui doivent évaluer la solvabilité française en avril prochain…
La culture parmi les victimes
Les choix opérés par le ministère de l’Économie n’ont pas manqué de faire réagir. Alors que la crise climatique s’impose de plus en plus dans le quotidien, le ministère le plus touché par le rabot budgétaire n’est autre que celui de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, avec 2 milliards € retirés des dépenses 2024.
D’après le rapport publié au Journal officiel de ce vendredi 23 février, la mission « Travail et emploi » accuse aussi le coup, avec 1 milliard € de moins. On relève aussi une coupe de 900 millions € pour la Recherche et l’Enseignement supérieur.
Du côté de la rue de Valois, 200 millions € sont finalement retirés pour l’année 2024, soit 95 millions € de crédits de paiement annulés pour le programme 131, dédié à la « Création » (sur un budget 2024 de 1 milliard €), 99 millions € de moins pour le programme 175, « Patrimoines » (budget 2024 de 1,1 milliard €) et 8,8 millions € qui disparaissent pour le « Soutien aux politiques du ministère de la Culture » (budget 2024 de 110 millions €).
Notons aussi que le ministère de la Culture perd 3 millions € sur les crédits dédiés à ses dépenses de personnel (sur 734 millions € dans le projet de loi de finances 2024). « Ces annulations sont permises par un pilotage resserré des emplois et des dépenses de masse salariale », prend soin de préciser le rapport sur le décret.
Le budget 2024 du ministère de la Culture, présenté en septembre 2023, s’élevait à 11 milliards €, dont 4,4 milliards € de crédits budgétaires — désormais réduits à 4,266 milliards €. La hausse de 6 % des crédits (+ 241 millions €) alors enregistrée est considérablement revue à la baisse, puisqu’elle n’est plus que de 40 millions €.
Photographie : illustration, ActuaLitté, CC BY SA 2.0
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